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 # __ S A E N N D a y n a r a

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#__DREAM

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MessageSujet: # __ S A E N N D a y n a r a   # __ S A E N N D a y n a r a Icon_minitimeLun 8 Déc - 23:54

# __ S A E N N D a y n a r a Saennsignath2

xX Once Upon a Time Xx
Chapitre I


# __ S A E N N D a y n a r a Barettebl9




    « Je suis Saenn. Saenn… S.A.E.N.N. Saenn… J’aime bien »


    Doucement, l’enfant ferme les yeux. Sa bouche sur lequel sèche le sang de ses parents se souviendra toujours de ce goût… Toujours.

    L’ours en peluche tourne entre ses doigts fins. Ses yeux se ferment, comme un souvenir. Ils sont baignés de larme. Une mélodie résonne. Douce. Dans le ciel, la lune brille.


    Quelque part, dans la nuit, un enfant crit.

    ¤°¤

    « Saenn ! »


    Ses yeux décrivent une courbe jusqu’au ciel, tandis qu’elle s’interrompt. Tous les yeux se tournent vers la Glendwich. Elle n’a pas besoin, elle lui tourne le dos. Cependant, elle sait déjà ce que la vielle intendante lui veut, et prolonger les réjouissances n’a rien d’intéressant cette fois-ci. Doucement, elle se lève, époussette sa jupe, s’incline face aux gens qui l’écoutaient, et suit la bonne femme.

    L’orphelinat était un lieu retiré du monde, aux hauts murs dotés de barbelés. Le portail principal était sans cesse surveillé par un vieux pervers qui n’avait pas le droit d’entrer. Lorsque les gamines allaient le narguer, il franchissait le portail, et leur courait après, mais ses vieux os rouillés ne parvenaient pas à rattraper la jeunesse enfantine qui courait loin devant lui en l’invitant à les rejoindre. Généralement, les surveillantes le remarquaient assez rapidement, et il était assez souvent renvoyé dans sa loge avec une réduction de salaire. Comme il l’avait un jour expliqué, une réduction de salaire était le prix à payer pour voir de fraîches jeunes filles se faire violer par le vent… Ce qu’elles décriraient plutôt comme étant la danse du vent dans leurs cheveux. Enfin bon, on lui pardonne, il n’avait plus toute sa tête.


    ¤°¤

    « Je suis Saenn. Saenn. S.A.E.N.N. Saenn !!! Hinnnnnn »


    La main de la demoiselle s’envole, et vient s’écraser sur la joue du jeune homme qui lui fait face. Celui-ci, surpris, se recule, mais avant qu’il n’ait pu réagir, elle réplique, les larmes aux yeux…



    « Je te dis que je t’aime, et tu ne me répond pas ? Je… Je te hais ! »


    Silencieux, le jeune homme tourne la tête vers sa mère. La jeune enfant doit avoir huit ans, et lui dix. Elle s’était enfuie de l’orphelinat, en se jouant du vieux gardien, et venait de le voir. Les cheveux blonds en broussaille du jeune homme, et ses yeux bleus… Il lui ressemblait, il… Il ressemblait à un ange. Elle l’avait alors abordée, et était partie dans un monologue, racontant sa vie à l’orphelinat, et l’amour qu’elle ressentait pour la vision qu’elle avait eu de lui. Puis elle s’était présentée. Ce qu’elle ne savait pas, c’était que ce jeune homme était muet. Et qu’il était malade. Et qu’ils s’aimèrent. À la folie. Malgré leur enfance. Mais qu’il mourut deux mois plus tard.


    ¤°¤


    Le front collé à sa vitre, son souffle dessine un léger nuage de buée sur le verre glacial, tandis que ses yeux se perdent dans la contemplation du parc enneigé. La mélodie lui revient. Douce. Sa langue caresse délicatement ses lèvres. Elle retombe sur son lit. Sa main se pose sur sa hanche, délicatement. L’autre fait sortir la lame. Sans sourire. Elle glisse. Se retourne. Un mince filet de sang se dessine sur les draps blancs. Elle l’embrasse, s’imprégnant de cette sensation. Le sang sur ses lèvres. La lame coule comme les larmes, comme le sang. La lame glisse comme le voile qui se tisse, comme son cœur qui se hisse, hors de portée. Sa poitrine naissante s’aplatit contre sa cuisse. Un cri résonne. Elle ne l’entend pas. Elle entend la mélodie… Elle entend la mélodie… Elle entend la mélodie… Elle entend la mélodie…


    Ses yeux s’ouvrent.


    Sa main part. Elle ne veut pas. De quoi ? Elle ne veut pas ! De quoi ? Elle ne sait pas… Sa main revient tout aussi brusquement. Des cris, encore. Lorsque son regard déchaîné se pose sur la vielle intendante, effondrée à terre, deux traces ensanglantées sur son visage, ses doigts s’ouvrent doucement. Comme au ralentit.

    Le silence se fait. Le bruit de la lame qui heurte le sol. Elle porte les doigts à son propre visage. Sur ses jours, des rigoles de sang, mêlées de larmes. Puis, lentement, celle qui n’est encore qu’une enfant s’évanouit.

    Elle se réveille, dans une salle blanche. Elle a mal. Les draps, qui d’ordinaire caressent sensuellement sa peau, la frottent et la font souffrir. Elle ne peut pas bouger sans avoir mal. Une petite moue fatiguée e dessine sur son visage. Elle voit quelqu’un entrer. Une femme, de forte corpulence, aux cheveux bruns emmêlés, aux yeux banals et vide de vie, une vie qui semble avoir tout vécu, et s’être terni après de trop nombreux malheurs. L’infirmière dégage délicatement le drap, laissant découvrir à Eve son corps nu, couvert de cicatrices. Trop sonnée pour demander des explications, elles viennent d’office. Jouer avec le cutter n’est pas bon, ma belle. Tu as de la chance, c’est peu profond, ça cicatrisera, et dans quelques mois, ce sera invisible. L’enfant se tourne, se retourne. Elle n’a épargné aucun endroit. Son ventre, ses bras, son visage, ses jambes ; elle a dessiné de grandes lanières de cuir, dans le sens de la largeur, semblant à présent des chaînes l’enserrant.

    Psychopathe ? Ma petite Saenn ? Un chouilla, oui. Mais ses yeux se ferme, les vôtres aussi, et on se perd dans l'oubli. On préfère.

    Cette infirmière, elle l'adore. Et deux jours après, on commence à remplir les papiers de l'adoption. Emménagements. Saenn, les secrets de ton passé te joue des tours. Elle ne comprennait pas. Ell ne voulait pas comprendre.

    Convaincue, plus de force que par bonne volonté, elle finit peu à peu y croire. Croire à quoi ? Au son doux des clochettes ? Non, bien sûr que non. Elle finit par croire qu'elle avait un tout autre destin. Qu'elle était différente... Elle ne était certaine.



    ¤°¤


    Derrière la vitre, Line observe sa fille adoptive d’un air songeur. Cela faisait trois ans qu'elle vivait chez elle, et restait seule, sans parler aux autres, ayant pourtant de bons résultats scolaires, surtout en français. Au fil des années, elle tente de se rapprocher de l’enfant qu’elle adule. Mais celle-ci est trop grande, désormais, et ne lui accorde que peu d’importance. Saenn grandit peu à peu, elle aussi, mentalement, préférant rester seule et désagréable, plutôt que de se la jouer greluche sur ses talons de trois mètres de hauts.



    ¤°¤


    Si Saenn a gardé son arrogance, elle en a perdu son enfance. Ou presque. Une façade, qu'elle expose. Une œuvre d'art qui plaît. Mais ce n'est pas la réalité... Son sourire hante. Son regard brûle. Il se fait tard. Les lumières s’éteignent. Les corps s’étreignent.



    Dans la nuit, un enfant crit.


    Quelle est la fin de cette histoire ? Elle est simple. Leurs lèvres se croisent, rencontre amoureuse. Adieu... Le vase quitte son socle et vient s'écraser sur le miroir marqué d'un rouge à lèvre... Rouge... Rouge arrogant... Rouge sang... Un bout de verre vole, elle le ramasse. Son cœur bat. Trop vite. Elle le pose sur son bras.


    « NON ! »


    Pourquoi toujours des cris inutiles ? La demoiselle couvre ce bruit désagréable en criant des injures à son tour, et se jette sur Line dans un élan de folie. Le bout de verre entaille son œil droit. Le bout de verre entaille ses lèvres. Le bout de verre entaille ses joues. Et tandis que Line se débat, Saenn pose délicatement ses lèvres sur les siennes. Ses dents caressent doucement la chair ensanglantée. Mais sa mère est plus forte. Bien plus forte. Elle se doit maintenant d'arrêter de tenter de la ramener à la raison. Elle n’y arrivera jamais. Elle la repousse violement, et va à l'autre bout de la pièce, le visage en sang.


    Une goutte tombe. Une goutte tombe. Une goutte tombe. Une goutte tombe. Une goutte tombe.


    Les talons résonnent une dernière fois dans la pièce. Elle s'enfuit.
    Son corps se cabre comme un arc. Restez là mademoiselle. Non ! Je ne veux pas... Si, les voisins ont entendus des cris.

    Ils trouvent le corps évanoui, le visage en lambeau. Direction, l'hôpital. L'enfant avec le sang ? Direction, l'asile. L'Asile ? Non, ce serait cruel. Elle est si jeune, si rebelle. On vient la chercher pour lui redonner raison. Elle iras habiter avec quelqu'un de sa famille paternel. Et si elle ne veut pas ? Et si elle veut être libre, comme tout le monde...



# __ S A E N N D a y n a r a Barettebl9

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